
Le plus beau, celui du renouveau.
Verdissent les gazons et naissent les bourgeons.
La nature s’éveille et s’étire,
Se prépare à la fête pour nous éblouir.
Le petit d’homme s’étonne au creux de son berceau :
Couleurs, musiques, les oiseaux chantent dans les buissons.
Il s’éveille et gazouille pour nous séduire,
Se prépare à la vie, innocent, insolent, prêt à tout conquérir.
L'été
Le bleu du ciel et le jasmin,
L’eau des fontaines et la luciole :
Enchantement des teintes, des parfums, des mélodies,
L’exubérante nature nous invite à l’ivresse.
Homme à présent ! Choisis bien ton destin.
Demain s’arrêtent l’avenir, les idées folles.
Juste le temps de te connaître, d’aimer la vie,
L’amour ; déjà te guette la vieillesse.
Le Printemps
Les 4 saisons de la vie
La nature s’apprête en cette fin d’été :
Les migrateurs s’envolent vers des cieux azurés,
Les arbres frissonnent ; leurs feuilles aux tons de bruns
Se laissent tournoyer, mourir sans bruit, l’hiver est bientôt là !
L’horloge a trop tinté, égrainé les années.
Les cheveux ont blanchi, le pas s’est alourdi et le dos s’est voûté.
Cet air conquérant est maintenant méfiant, lointain ;
Il sait le jeu des saisons : l’hiver est à deux pas !
L'automne
L'hiver
Sol gelé, neige, vent glacé :
Hommes, nature : la survie.
L’hiver engourdit même les émotions.
Que demain chante et danse à nouveau le printemps !
Les yeux fixés sur le passé, gelés,
Corps glacés, immobiles, le silence, la survie.
L’âge des irréversibles désillusions,
Espoir d’un au-delà plus clément.
Reviens printemps, reviens !
Lui ! Mais pour moi demain
Il n’y aura plus de saisons,
Il n’y aura plus de moissons.
Je sais que je suis poussière
Mais… poussière revient à la terre
Qui vit, engendre selon les saisons,
Engrange selon les moissons.
Alors je suis, alors je revis
Dans les 4 saisons de la vie.

Jamais en friche ce jardin ;
Du premier au dernier matin
C’est notre vie qui l’ensemence
Au fil des ans, avec patience.
Massifs de tristesses et de joies,
Souvenirs : il était une fois.
Herbes folles : nos jeunes années,
Nous avons la vie à aimer.
Commencent à pousser les chardons
Et nos premières désillusions.
Mais la nature est bienveillante :
Des fleurs aux teintes chatoyantes
Fleurissent au gré de la saison,
Qu’importe ! Au gré de nos passions.
Nous avons tous ce jardin,
Mais notre vie, notre destin,
Sèment à tout vent, ivraie, bon grain.
Pourtant nous nous y promenons.
Herbes folles, roses et chardons,
Notre bouquet nous composons
POUR NOTRE JARDIN… SOUVENIRS.
Mais ce jardin là n’est pas gai !
Il en est d’autres, tu les connais !
En voici un, plein de douceurs,
De tons pastels sont les couleurs
Jardins
Et celui-ci ! Et celui-là !
Coquelicots, iris, dahlias,
Point d’herbes folles ni de chardons,
Des couleurs pour chaque saison :
La nature seule donne le ton.
Tu sèmes, tu plantes à l’unisson.
Leur langage tu peux étudier,
Leur parfum tu peux inhaler,
Leur beauté tu peux leur envier.
Chaque jardin peut te charmer
Et bien des pinceaux l’ont chanté
C’EST LE JARDIN DE LA NATURE .
Ces jardins façonnent notre vie.
Nous cueillons pour notre survie
Des fleurs de rêve et de beauté,
De souvenirs ? Ils sont futés !
Leur parfum peut être enivrant,
Mais les chardons ont des piquants !
Et ils sont là pour nous narguer,
Evitons de les déranger !
Reflétant tes pensées secrètes,
Tes sentiments, ton besoin « d’être ».
Rêver ! Mais ne rien dévoiler,
Et toi seul peut t’y promener
TON EDEN, TON JARDIN SECRET .


S’égrainent les années
Insidieusement.
S’engrange le passé
Méthodiquement.
Juste le temps de grandir
Laborieusement,
L’avenir est souvenir
Implacablement.
Nos souvenirs ! Se souvenir !
Amoureusement.
Photos vieillies, subtils parfums,
Odeurs, couleurs, tendres refrains,
Douceur d’une peau, d’un regard :
Ils ressurgiront, au hasard,
Malicieusement.
Un livre entier à parcourir,
Mais au bon gré de nos envies
Ou des pages de notre vie.
SOUVENIRS
Notre vie ! Et notre enfance :
Elle est tendresse ou bien souffrance,
Dessine notre adolescence.
Corps et esprit sont en partance
Pour une histoire à inventer.
Elle est banale à s’ennuyer ?
Où l’épilogue inachevé ?
Passe le temps et vient l’oubli.
De fois en fois sommes conquis
Par un scénario, un défi.
Mais comme la nature rebelle,
L’ivraie au bon grain se mêle
Dangereusement.
Nos souvenirs ! Se souvenir !
Malheureusement.
La photo qui suspend le temps,
Que l’on garde comme un enfant
Jalousement.
Ce regard qui paraît vivant
Et que l’on croise intensément
Espérant y capter l’espoir
Non d’un adieu, d’un au revoir.
Nos souvenirs ! Se souvenir !
Douloureusement.
Même si nos petits vieux
Nous agaçaient un peu,
Si notre cavalier
De « c….. » fut familier,
Si sa « mèche » légendaire
Fut souvent de travers,
Si ma boule de poils,
Truffette dans les étoiles,
Ont rythmé notre vie
Au gré de nos envies,
De chaque jour ils sont absents
Et nous sommes là, impuissants,
Haineusement.
NOTRE vie n’est pas coupable,
LA vie seule est responsable.
Comment qualifier ce destin,
Un cri de révolte me vient :
Assassin !
Ces instants de vie si fragiles,
Tracés à l’encre indélébile,
Ils ressurgiront au hasard,
Embrumant notre regard.
Nos souvenirs ! Se souvenir !
Insoutenablement.

SOLITUDE
Dans ce monde d'étrangers où tu te sens perdu
Tu as l'impression que tu n'existes pas, mais qu'eux ne vivent pas.
Tu cherches en vain la main à laquelle t'aggriper
Et qui te dirait : "prends la vie ! Existe !"
Mais tous ces imbéciles ne te voient même pas
Ils sont trop occupés à se regarder vivre.
Alors, ne tends plus la main,
Continue seul le chemin,
Sans espoir que l'on pense à toi
Dans ce monde où tu ne comptes pas.
Mais surtout ne regrette rien ! Le monde t'aurait déçu ;
De la main amie tu aurais tout voulu, elle n'accepterait pas :
L'amitié ne rime pas avec la liberté.
Pour les gens de ce monde la vie consiste
A ne penser qu'à soi. Voir les autres ? Pourquoi ?
Il faudrait leur donner un peu de joie de vivre.
Alors, ne tends plus la main,
Continue seul le chemin,
Sans espoir que l'on pense à toi
Dans ce monde où tu ne comptes pas.
J'ai saisi plus d'une fois une main tendue ;
Je voulais donner tout contre tout, mais l'étreinte se desserra.
C'est là que j'ai compris que l'amitié n'existe
Qu'à moins de tout donner en ne demandant pas.
Alors, je ne tends plus la main,
Continue seul le chemin,
Sans espoir que l'on pense à moi
Dans ce monde où je ne compte pas.